« No line on the horizon », U2 – Coup de gueule !
« No line on the horizon »
U2
Mars 2009
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La bande à Bono sévit encore dans nos campagnes ! Coécrit et coproduit avec l'incontournable Brian Eno et ses synthés, l'inusable « plus grand groupe de rock de la planète » remet le couvert pour une nouvelle performance « vinylesque » !
(Ca fait longtemps que ce ne sont plus des Vinyles, mais « CDromesque » c'est moins joli !)
Le très attendu « No line on the Horizon » est enfin dans nos bacs.
Découverte fébrile !
On est immédiatement séduit. Les quatre premiers titres sont très bons.
La chanson éponyme, un rien « radiophonique », mais de bonne facture ouvre le bal.
Suivent les deux meilleurs morceaux de l'album :
« The magnificent », qui démarre comme de la New Wave avant que la guitare de The Edge nous détrompe rapidement. Bono force sa voix, vocalise dans les aigus ... et c'est réussi ! Une très belle chanson.
Point d'orgue de l'album, le troisième titre, « moment of surrender », nous emballe. Il cligne clairement vers le progressif.
Sauf la voix de Bono qui situe, au fond musical, on pourrait penser écouter du Archive. La guitare pourtant si caractéristique se fait « Gilmouriene » sur un solo. C'est assez court, mais la référence au « son Gilmour » est très marqué (hommage ou hasard ? Dieu seul le sait. The Edge aussi sans doute ...)
« Unknown scaller », « I'll go crazy ... » suivent ... de bonne qualité encore, mélodiques à souhait, couleur Pop. « Unknown scaller » inaugure le chant du refrain en chœur, procédé qui donne de l'ampleur, qu'on retrouve sur plusieurs chansons.
« Get on your boots », « stand up comedy », le groupe revient à deux morceaux plus rock, plus classiques de ses productions précédentes, pour enchaîner sur un titre atypique, quasi expérimental : « Fez-being born ». Une intro planante, des changements de rythmes, un morceau là encore très progressif dans l'esprit. La phrase musicale principale, très rapide, à laquelle se superpose une mélodie vocale assez lente. C'est très instrumental avec beaucoup de claviers.
Pour suivre, « White as snow », une ballade mélancolique. Intro piano, guitare sèche. Voix de Bono assez basse sur les couplets mais qui monte progressivement. Synthés en filigrane.
Avec « Breathe », on revient sur du U2 façon « Vertigo » pour finir par un morceau très doux avec « Cedar of Lebanon ».
En synthèse un très bon album, d'une grande diversité, qui revendique des influences multiples. Du progressif à l'expérimental en passant par des morceaux plus rock et d'autres carrément Pop... tout en conservant la « U2 touch ».
Un bon cru !
Les fans de « Joshua Tree » ne s'y reconnaitront sans doute pas. Le groupe évolue dans l'air de son temps ... Il faut s'y faire, le résultat est tout de même bon !
On peut acheter les yeux fermés !
Si on s'en tenait là, tout serait parfait dans le meilleur des mondes.
Mais voilà ... la déception vient d'ailleurs...
... qui dit Album dit Tournée.
Une paye que j'essaye d'avoir des places. Des années ... toujours réagit trop tard.
Cette fois c'est la bonne !
Comme d'habitude deux dates en France, Paris et Nice. Paris parce que c'est Paris, Nice parce qu'ils y ont résidences.
Râles de circonstances. Mais bon ...
Place de concert ... Hum ... Fnac spectacle ... Rien !
Pas une surprise non plus. La diffusion est toujours confidentielle !
On finit par trouver sur les sites spécialisés. La surprise ! Fallait bien qu'il y en ait une !
250 € le premier prix au stade de France.
A ce prix là on lui baise les pieds à Bono ?
Le groupe ne fait pas d'effort en Europe sur les dates. Le public y est captif et U2 est dans son jardin. U2 préfère mettre l'emphase sur les USA, premier marché du monde pour la vente de disque ... Mercantilisme aveugle, mais bon, admettons, faut bien financer le building à Dublin et les œuvres caritatives auxquelles ils reversent sans doute ...
Mais la place à 250 € sur les deux pauvres concerts parisiens, c'est du « foutage » de gueules dans les règles de l'art : « Public, je fais du commerce, fait pas chier ! ».
Que Bono soit engagé dans de nombreuses œuvres humanitaires n'y change rien.
Le public se fout du caritatif.
Le billet n'est accessible qu'à une cible très étroite.
C'est une injure à leurs fans, une marque d'irrespect incommensurable.
J'espère qu'il n'y aura personne au stade de France, et que mon indignation sera contagieuse.
Boycott !
Faut pas déconner quand même.
Pour faire un petit parallèle, Sirkis fait ses places à 35 € sur la tournée Meteor. En outre il limite volontairement la taille des salles pour rester proche et pour que tout le monde voit bien. Et il tourne deux ans (Alice and June tour).
Question de respect. L'un est un artiste, les autres sont dans l'business, ou dans l'braquage.
La bande à Bono quoi !
Que fait la police ?