Nouveau volume dans cette magnifique série des mondes d’Aldebaran de Leo, qui marque l’ouverture du troisième cycle « Antares » et la découverte d’une nouvelle planète.
Pour ceux qui ne connaissent pas la série, un bref résumé.
« Les mondes d’Aldebaran » est le titre générique d’une série de BD construite sur plusieurs cycles : « Aldebaran » puis « Betelgeuse »qui comportent chacun 5 tomes et « Antares » enfin, avec ce premier album.
Leo travaille seul sur la série et assure dessins et scénarii. Elle débute avec un premier tome en 1994 suivis de 4 autres qui forment le premier cycle : « Aldebaran ». Il y est question de la planète éponyme colonisée par les terriens, qui se sont installés durablement et ont construit, comme sur terre, des villes, des infrastructures et un système économico-politique. La planète recèle une flore et une faune, étranges et dangereuses. A ce stade c’est une bonne BD d’aventure, bien menée. L’histoire est prenante. On se laisse volontiers absorber par le fil du récit et le dessin original.
Grand soin est apporté à la mise en couleur, particulièrement sur la représentation des corps et des visages. La lumière est remarquablement rendue, avec des dégradés de couleur, notamment sur les gros plans.
Les paysages sont beaux. Les animaux étranges et très originaux, avec des formes singulières mais aussi sur la manière de vivre et le comportement. Leo dote chaque espèce d’un mode de vie, d’agissements propres et d’un niveau de dangerosité et de prédation spécifiques.
Au fil des albums cet aspect est d’ailleurs largement accentué par l’auteur qui nous propose des monstres de plus en plus terribles et des animaux de plus en plus étonnants.
La BD passe de l’aventure à la SF avec l’apparition d’un animal (un animal vraiment ?) disons d’une créature, « la mantrisse » qui vit en mer et dispose de pouvoirs incommensurables. Elle peut prendre diverses formes, peut se multiplier en plusieurs entités (comme un ban de poisson), apparaître sous la forme de constructions géométriques et sophistiquées, …
Elle est à l’origine de multiples phénomènes, improbables sur terre voire totalement surnaturels : mer gelée, boues toxiques, trou en mer, colonne d’eau…
C’est la créature la plus dangereuse de la planète : Au début du premier tome, l’histoire débute par la destruction complète d’un village, provoquant la mort de tous ses habitants.