« Ma vie avec Mozart »

Publié le par Lectaritude et zôtres critures

Ma vie avec Mozart

En 2005, Eric-Emmanuel Schmitt publie « Ma vie avec Mozart », un roman épistolaire. La parution du livre se double de celle d’un CD audio ou figurent 16 extraits de l’œuvre du compositeur. EE schmidt déclare à l’occasion de la sortie du livre (source editeur) : « Un jour, il m'a envoyé une musique. Elle a changé ma vie. Depuis, je lui écris souvent. Quand ça lui chante, il me répond, lors d'un concert, dans un aéroport, au coin d'une rue, toujours surprenant, toujours fulgurant. Il est devenu mon maître de sagesse, m'enseignant des choses si rares, l'émerveillement, la douceur, la sérénité, la joie. »

Pourtant amateur de l’auteur, je n’ai pas lu le livre !

 

Philippe fournier, qui dirige l’orchestre symphonique de Lyon est, lui aussi, un grand amateur du maître. Schmitt et Fournier, deux lyonnais, deux grands passionnés de Mozart, se sont rapprochés pour adapter le manuscrit du premier et présenter un spectacle hybride, entre littérature et musique classique.

 

Le concert, puisqu’il s’agit bien de cela, objet d’une unique représentation, et d’une représentation unique, a été joué ce 17 Mars à la salle 3000 à Lyon.

 

Pendant près de deux heures et demi, EE Schmidtt dit son texte, récite son livre, en alternance avec l’orchestre qui joue les morceaux de Mozart référencés par la lettre qui est dites. Les noces de figaro, la flutte enchantée, la messe des morts et tant d’autres extraits de l’œuvre, sont joués, parfois en filigrane de la voix qui déclame, parfois seuls. La performance de Scmidtt est d’ailleurs remarqable. Il récite de tête, un texte qu’il a certes écrit, mais sans utiliser le support d’un manuscrit.

 

Les textes sont beaux et bien dits. L’auteur y aborde de nombreux sujets : L’amour, la mort, la sexualité, l’enfance, l’adolescence, le suicide, Mozart, son œuvre, …

L’atmostphère est parfois mélancolique, parfois drôle.  On pressent que certains textes sont autobiographiques, peut être tous. Schmidtt parle de lui, il se livre. C’est plein de tendresse et d’émotion, de rires et de larmes, … et de musique. Schmidtt n’est d’ailleurs pas le seul narrateur. Il s’est adjoint la collaboration d’un jeune homme qui figure l’auteur dans sa jeunesse. Il intervient sur les lettres dites, qui correspondent pour l’auteur à cette époque de sa vie. Parfois les deux « Schmidtt » dialoguent et se répondent.

 

L’orchestre, ses musiciens, le cœur et le couple de chanteurs Lyriques qui interviennent sur les extraits d’opéras, exécutent la partition du prodige autrichien, dans les silences du récit ou parfois en toile de fond. C’est très beau.

 

Un spectacle fort suprenant, inattendu et par certains égards magnifique. Fournier et Schmidtt étaient émus au moment de clore la performance, et ont eu du mal à quitter la scène. A la demande du public, ils ont d’ailleurs rejoué la dernière lettre.

Publié dans Spectacles

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