J'ai toujours rêvé d'être un gangster
« J'ai toujours rêvé d'être un gangster »
Réalisateur : Samuel Benchetrit
Casting : Anna Mouglalis, Edouard Baer, Jean Rochefort, Jean-Pierre Kalfon, Laurent Terzieff, Venantino Venantini, Roger Dumas, Alain Bashung, Arno
Genre : Comédie dramatique
Année : 26 Mars 2008
Durée : 1 h 48 min.
Avis : ·····
Un film complètement atypique dans le paysage actuel, absolument remarquable de raffinement et de subtilité.
Fleuretant avec l’absurde, et le clin d’œil permanant Benchetrit nous offre quatre sketches, quatre bijoux, autour d’un même thème « le gangster », utilisant un même lieu, une cafeteria un peu glauque et son parking, comme fil rouge, ou les quatre histoires se déroulent ou y font escale, se croisant habilement.
Le film est aussi un hommage au cinéma et aux acteurs, au film noir, au muet et à Chaplin. Un film sophistiqué. Un délice pour cinéphile.
Des dialogues savoureux, des interprétations fabuleuses, le noir et blanc qui donne un ton et une esthétique particulière à cette production. Bande son et réalisation irréprochable et créative.
Au passage, le noir et blanc est courageux de nos jours. Peu de réalisateur s’y essaye, et c’est fort dommage, quand on se rappelle par exemple « les ailes du désir » de Wim Wenders, dans un autre genre, qui était un film d’une grande beauté.
A l’affiche une tripotée d’acteurs, excellents.
Pour le premier sketch, ou il est question d’un braqueur sans arme qui attaque la serveuse de la cafétéria, la sublime Anna Mouglalis et le toujours excellent Edouard Baer.
Trois illustres inconnus pour le deuxième, ou deux désespérés enlève la fille suicidaire d’un homme riche. Peut être le meilleur...
Arno et Bashung dans leur propre rôle qui nous offre un tête-à-tête fabuleux en devisant sur la genèse de Gaby oh Gaby, dans le troisième.
Et pour finir le quatrième, ressuscite la fine fleur des seconds rôles du cinéma français, septuagénaires tous superbes, dans un mini remake des tontons flingueurs sur le retour : Jean Rochefort, Jean-Pierre Kalfon, Laurent Terzieff, Venantino Venantini et Roger Dumas. Pour ceux à qui ces noms ne disent plus rien, voilà qui devrait vous rafraichir la mémoire.
A voir d’urgence …