Parlez-moi de la pluie.

Publié le par Lectaritude et zôtres critures










« Parlez-moi de la pluie »
De Agnes Jaoui
Avec  Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Jamel Debbouze, Pascale Arbillot,  Mimouna Hadji, Florence Loiret-Caille
Comédie
05 Septembre 2008  
1 h 38 min.

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« Bacri-Jaoui », presque un slogan, en tous cas une marque ! De qualité, de grand cinéma d'auteur, de films inoubliables, ...

Mais c'est surtout et avant tout une écriture !

Je suis un fan de la première heure et mon engouement ne décroit pas, films après films.

 

Le couple nous offre un premier choc avec « Cuisine et dépendances » en 93 dont la réalisation est confiée à Muyl, suivi de « Un air de famille » de Klapisch en 96.

A partir de 2000, Agnes Jaoui en plus d'être co-scénariste, endosse la charge de la réalisation pour « Le goût des autres » suivi en 2004 par « Comme une Image ».

 

A chaque fois, une tranche de vie, des personnages sensibles et plus complexes qu'il n'y parait, des dialogues extraordinaires, une ambiance particulière, un ton, un regard sur notre monde, une écriture splendide dans tous les cas.

 

« Parlez- moi de la pluie » leur dernier opus est sur nos écrans.

N'ayant pas pu m'y jeter à sa sortie, je me suis tenu éloigné de toutes formes de critiques, ne voulant me faire influencer d'aucune façon. Un « Bacri-Jaoui » ca se déguste vierge !

 

Un excellent cru. Le scénario est ... indicible, le film est très écrit. Des personnages magnifiques servis par des acteurs extraordinaires. Les seconds rôles ont été particulièrement soignés. Agnès Jaoui progresse dans la mise en scène. Incontestablement.

 

Un film sur les thèmes habituels du duo, des personnages à la sensibilité exacerbée, les faux-semblants, un film sur les apparences et les réalités qu'elles occultent, un film sur les différences, un film sur l'amour et comment on est aimé, un film sur les femmes, un film sur la dureté et la fragilité, un film sur la mémoire, un film sur nos fêlures intérieures, ...

 

Djamel est excellentissime. Son premier rôle ou il ne joue pas sur les mêmes leviers que Debbouze. Bacri dans son rôle de looser, encore plus touchant que d'habitude. Jaoui aussi cultive son personnage de femme faussement forte et indépendante.

Les seconds rôles féminins sont superbes, des personnages soignés par l'écriture, servis par des actrices considérables. Mimouna Hadj, magnifique et touchante, et Florence Loiret-Caille d'une justesse infinie, excellentissime. Pascale Arbillot dans un tout petit rôle est très bien aussi.

 

Beaucoup de superlatif, je sais !

 

Un « Bacri-Jaoui » est toujours un événement. A l'heure de la profitabilité et du mercantilisme des producteurs, il est infiniment rassurant de voir que le cinéma d'auteur peut encore exister.

 

Faut se précipiter sur ce film.

C'est aigre-doux, c'est drôle, c'est brillant, c'est plein de questions existentielles, c'est touchant, c'est plein d'émotion, c'est merveilleusement écrit et filmé, c'est plein de gravité, c'est juste, c'est profond, c'est très fin, c'est rare, c'est ...

 

Allez voir !

 

  • - T'as fini ?
  • - Ouais.
  • - Et l'histoire?
  • - Quoi l'histoire?
  • - T'en as rien dit!
  • - Oui et alors. Faut aller le voir c'est tout.

Publié dans Lecta ciné

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