L'Homme sans âge.

Publié le par Lectaritude et zôtres critures

 

 

 

    « L'Homme sans âge »
      Réalisateur : Francis Ford Coppola
      Casting : Tim Roth, Alexandra Maria Lara, Bruno Ganz
      Genre : Drame
      Année : 14 Novembre 2007  
      Durée : 2 h 05 min.
      Avis :  ·····                              
 
 
 
 
 
Coppola n’avait pas tourné depuis 1999. Poussé par une amie d’enfance, il « tombe » sur cette nouvelle de Mircea Eliade qui le séduit au point de le décider à repasser derrière la caméra.
 
Difficile à résumer tant l’histoire est riche. Pour paraphraser les sites spécialisés : Dominic Matei un linguiste roumain, frappé par la foudre, rajeuni miraculeusement d’une trentaine d’année. L’accident modifie ses capacités mentales et lui donnes quelques « pouvoirs ». Il se relance alors dans l’œuvre de sa vie, la recherche des origines du langage.
 
Si l’on s’en tient au résumé, on passe à coté de cette production dont la trame est infiniment plus complexe et dense.
 
Mâtiné de fantastique, et pourtant film historique, le scénario nous conduit vers les origines du langage, sur une trame très complexe. Très « Kubrickien » par certain aspect, que David Lynch n’aurait pas renié sur d’autres, Coppola maintient le spectateur dans une attention soutenue, l’obligeant à réfléchir au sens de ce qu’il visionne. Des références à « Dorian Gray »,  « Faust » ou même  « Dr. Jekyll et Mister Hyde ».
 
Au-delà de tout cela, le film est une réflexion philosophique sur le langage et sur le temps et aborde une profusion d’autres thèmes. Des classiques de la science fiction : «  la nécessaire destruction de l’humanité pour construire l’homme de demain » ou bien « L’histoire est un eternel recommencement ». Et des sujets plus conventionnels : l’amour eternel, la perception de la vieillesse qui conduit au suicide, la conscience …
 
La réalisation est assez magistrale, si ce n’est la présence de quelques plans inversés (Le sol au plafond), dont on cherche l’utilité ou la signification. Un très beau film en vérité, au sens de l’esthétique, nous offrant des images absolument sublimes.
 
Un film envoutant, qui maintient longtemps après la projection, son atmosphère particulière. On en sort concentré sur la compréhension et sur l’interprétation de cette œuvre magistrale qui ne peut pas laisser indifférent. Un retour courageux pour Coppola, qui, à 68 ans, ajoute à son œuvre un élément non négligeable, parce que pas facile, parce qu’inattendu, parce qu’atypique, parce qu’assez génial C’est ce dont est faite l’étoffe des chefs d’œuvres.
 
Un film qui gagnera à être vu plusieurs fois pour apprécier tout ce que le réalisateur y a mis. 

Publié dans Lecta ciné

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article