Zadig.

Publié le par Lectaritude et zôtres critures






« Zadig »
Voltaire
France
Roman
Classiques/moderne (Le Livre de Poche)
1994 pour l’édition
«««««








Les œuvres complètes de voltaire !!

Si si on m’a offert ça !

 

Dois-je y voir un message, quant au gigantesque « trou dans la raquette » de ma pauvre culture classique. Parce qu’il faut bien le dire, à l’instar d’un Hawking, il conviendrait plutôt de parler d’un trou noir ou même d’un bébé univers. Le « trou dans la raquette » minimaliste, raisonne comme un euphémisme.

 

Je n’ai pas relu Voltaire depuis … pffout … depuis … l’école p’t’être bien.

C’est dire !

 

Les œuvres complètes de Voltaire, donc.

 

Au demeurant une très belle édition, du « Livre de poche », qui regroupe l’intégrale des œuvres en vers comme en prose, assorties d’abondance de commentaires et d’écrits collatéraux, comme il se doit dans ce type d’anthologie.

Commentaires fort intéressants, qui éclairent utilement l’œuvre dans son contexte historique, politique, etc…

Bref il est clair, qu’en leur absence, on passe franchement à coté de la subtilité du propos et des allusions de l’auteur à son époque.

 

Voltaire voulait devenir ministre de Louis XIV, le saviez-vous ?

 

Voltaire donc.

 

Oui mais laquelle lire dans cette profusion ? (34 en proses, 9 en vers … sur quelques mille pages … quand même !)

 

Micromégas ?, Candide ? Zadig ?

 

« Lis donc Zadig », me suggéra ma rabatteuse.

 

Et oui il faut vous y faire, je n’ai que des conseillères du sexe féminin. Pas l’ombre d’un mec dans ma blogosphère personnelle. En l’occurrence, le cadeau ne vient pas de là, mais d’une « chère à mon cœur », de celles qui meublent mon existence IRL (pour ceux qui l’ignore : In Real Life) et qui de surcroît m’offrent ou me suggèrent des ouvrages pour nourrir mon insatiable curiosité littéraire.

 

Elle est pas belle la vie ?

 

Voltaire donc.

 

-      Et tu as donc lu Zadig ?

-      Ben Voui.

-      Et ça dit quoi ?

 

Bon ca va lecteur ! C’est pas simple Voltaire. C’est tellement commenté décortiqué, analysé, digéré. Que puis-je en dire d’original sans avoir l’air ridicule ?

 

D’où l’idée d’ailleurs, d’une mise en bouche introductive, drôle et suffisamment longue pour « faire genre » que la chronique se tient, comme dirait S. la chair de ma chair, parfois contributrice dans ces colonnes (regardez-z-y voir dans la catégorie BD)

 

C’est pas du Musso ou du Levy, pour lesquels, vu les tirages, il suffit de dire que tu n’aimes pas ce « genre de littérature », pour que, pour le coup, tu passes pour un original, un « snobinard » voir un hurluberlu ! C’est au choix.

 

Mais voltaire …

… que nenni !

 

Impossible ! (prononcer « ime po si beule »).

 

-      Mais on s’en fout que ce soit original, si tu disais ce que tu en penses, tout simplement. C’est bien l’esprit du lieu, non ? S’agit pas de disserter façon « Profil d’une œuvre » ! juste dire si ca vaut le détour. Pour la seconde fois : « ça dit quoi ? ». (*)

 

(*) Note de l’auteur : Il est intéressant de noter, c’est normal pour une note, qu’un lecteur enrhumé qui dirait « Ca dit quoi ? », pourrait être mal compris. Il serait en effet possible d’entendre « Zadig oie », ce qui, nous en convenons, ne signifie rien. Mais le lecteur tient-il toujours des propos signifiants ? Telle est ce soir la question. Amis philosophes bonsoir …

 

Bon. Le lecteur est roi (et particulièrement « pointsurlesitesque » ce soir !)

 

-      « Pointsurlesitesque », … on sait que tu « néologises » à tour de bras, mais ce soir, tu abuses ! Ne réinvente pas la langue qui veut ! Conforme-toi … sous peine de lasser !

 

Soupirs

 

Bon Zadig …

Heu …

 

Universalité des thèmes abordés …

Intemporalité de l’histoire …

Bien écrit même si je n’ai pas adoré le style …

Filigranes de références à l’époque et aux querelles de Voltaire, largement commentées en annexe, même si Voltaire les noie sous une gangue teintée d’un orientalisme de bon aloi.

 

Hum …

 

-      C’est un peu court ! Tu ne t’en tireras pas avec trois appréciations convenues, et puis … C’est quoi l’aloi ?

 

Oui bon ca va. Voltaire transpose son époque dans une fable orientale. Ca va c’est moins alambiqué là ?

 

-      Poursuit chroniqueur, poursuit … et cesses les ambages stylistiques, qui n’ont de justification que la pauvreté de ton commentaire, qui ne leurre nullement le lecteur attentif, venu là dans le fol espoir, enfin il commence à se le dire, d’obtenir, de gré ou de force, ton avis sur la question, en vertu de l’engagement prit dans l’annonce, quasi-publicitaire au passage, qui précède les écrits que tu sèmes pour ne pas dire que tu dispenses, vu l’emphase de tes propos parfois, en ces colonnes.

 

Re-soupirs

 

-      C’est fini oui ?

-      Procède chroniqueur, procède … nous sommes tout ouïe

 

Re-re-soupirs

 

Bon allons-y… Alors … Au premier degré.

 

Zadig est un personnage érudit, brillant, en quête du bonheur, toujours enclin à combattre l’injustice. Il a un coté Zorro. Le hic c’est que le sort s’acharne, et les événements se retournent souvent contre lui. J’ajoute qu’il a un coté Candide qui …

 

-      Il n’a pas osé ?

-      Si !

-      Atterrant ! Cet homme ne sait pas résister à un bon mot, fut-il facile.

 

… Non mais je dis Candide dans le sens où « l’animal » s’étonne toujours de la tournure que prennent les événements, alors qu’il en est souvent à l’origine. Enfin peu importe …

 

Ambitieux et élitiste, il favorise les inimitiés sans le vouloir. Encore son coté Candide.

 

-      Bon ca va là … passe à autre chose, tu nous l’as déjà faite.

 

Pffff

 

Au deuxième degré, voltaire balaye des thématiques universelles : Bonheur, sagesse, réussite, infidélité, tromperies, trahisons et leurs inévitables conséquences : Envie, jalousie, calomnie.

 

Par exemple dans cet extrait où Cador révèle à Zadig que la reine Astaré a un penchant pour lui …

« J’ai déjà démêlé les sentiments que vous vouliez vous cacher à vous-même. Les passions ont des signes auxquels on ne peut se méprendre. Jugez, mon cher Zadig, puisque j’ai lu dans votre cœur, si le roi n’y découvrira pas un sentiment qui l’offense. Il n’a d’autre défaut que celui d’être le plus jaloux des hommes. Vous résistez à votre passion avec plus de force que la reine ne combat la sienne, parce que vous êtes philosophe, et parce que vous êtes Zadig.

Astaré est femme ; Elle laisse parler ses regards avec d’autant plus d’imprudence qu’elle ne se croit pas encore coupable. Malheureusement, rassuré sur son innocence, elle néglige des dehors nécessaires.

…/…

Une passion naissante et combattue éclate ; un amour satisfait sait se cacher »

 

 

Chaque chapitre qui narre une nouvelle aventure de Zadig n’est qu’un prétexte pour Voltaire à développer un sujet, avec en fil conducteur : les thèmes de la providence et de la destinée, véritables sujets du roman, illustrés dans cet extrait :

 

 « Tout ce que j’ai fait de bien a toujours été pour moi une source de malédictions, et je n’ai été élevé au comble de la grandeur que pour tomber dans le plus horrible précipice de l’infortune. Si j’eusse été méchant comme tant d’autres, je serais heureux comme eux. »

 

 

Quelques mots d’auteur, relevés au détour d’un paragraphe, comme ceux qui suivent, où voltaire proverbialise et philosophe …

 

« Les charmes de sa conversation redoublaient encore avec cette envie de plaire qui est à l’esprit ce que la parure est à la beauté »

 

« L’ermite soutint toujours qu’on ne connaissait pas les voies de la providence, et que les hommes avaient tort de juger d’un tout dont il n’apercevaient que la plus petite partie. »

 

 

 

Bon voilà lecteur c’est bouclé ! Ca va là ? j’ai bien fait ? Point trop d’emphase ? j’ai bon ? M’en vais lire Candide maintenant …

Publié dans Romans français

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Commenter cet article
D
<br /> oui oui, ça le fait... enfin m'ouais, ça va pas aidé ceux qui doivent en faire une disserte ta chron et qui vont tomber dessus qd ils vont chercher sur<br /> google un peu d'aide.<br /> <br /> non non, c'est pas mon cas, alors oui ta "cheron" m'a bien amusée, mais rien de nouveau sous le soleil de Zadig, ça serait le prix nobel sinon<br /> <br /> à Noel, toutes les oeuvres et bons mots de Chateaubriand, Malharmé, Gide, Valéry, Alain (mais non pas celui-là, l'autre!) ?<br /> courage<br /> <br /> <br />
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