La vie aux aguets
« La Vie Aux Aguets »
Auteur : William BOYD
Pays : Angleterre
Genre : Roman
Editeur : Seuil
Date : Février 2007
Avis :«««««
William Boyd,
né à Accra (Ghâna) le 7 mars 1952, a fait ses études à Glasgow University puis à Oxford. Après un passage à Nice pour ses études, il retourne à Oxford enseigner la littérature, il publie alors son premier roman « Un Anglais Sous Les Tropiques ». Romancier et scénariste à succès, il partage sa vie entre Londres et le Sud Ouest de la France.
Un petit plaisir de la vie : une nouvelle parution par un de mes auteurs favoris ! Bonheur donc en ce mois de février pluvieux de me rendre d’un pas alerte et sans détour vers les nouveautés de cette grande échoppe culturelle à la carte de fidélité ce jour là oubliée, tant pis, et de mettre sous mon bras le dernier William Boyd (manquait plus que les couettes à mon air tout guilleret).
Je fais la connaissance de Ruth en ce début d’été torride, année 1976. La petite trentaine, maman d’un petit garçon, elle est la fille de Sally, qu’elle croyait connaître et qui lui révèle un passé trouble et aventureux sans mesure avec ses certitudes. Emigrée russe, ex-espionne, Sally ou plutôt Eva n’a pas toujours été une anglaise jardinant à l’ancienne la pelouse de son petit cottage. Incroyable, et déconcertant, ce passé ne semble-t-il pas refaire un petit bout de chemin avec le présent ?
De plein pied dans cette époque de mouvance terroriste et de contestation, Ruth se démène entre l’éducation de son fils, sa thèse d’histoire, l’oncle de son fils et maintenant le mystère de sa mère manigançant on ne sait quoi et pour laquelle Ruth devra poursuivre l’enquête.
Ce livre m’a cueilli dès les premières pages et m’a entrainé tel un papillon d’une époque à une autre, de la vie de Sally à celle de Ruth, d’aventure en intrigue, du début à la fin. Boyd confirme sa veine romanesque de haut vol, précis et efficace dans son écriture, il nous invite sans plus nous lâcher dans les manipulations des services secrets britanniques au début de la dernière guerre. Son histoire on y croit même si une mère espionne est de l’ordre du fantasme, mais, comme il nous l’explique, tout n’est pas que roman.